Décrit pour la première fois en 1832, le lymphome de Hodgkin (LH) reste une entité bien distincte parmi les hémopathies lymphoïdes matures, caractérisée sur le plan histologique par la présence, au sein d'un infiltrat inflammatoire polymorphe, d'un petit nombre de cellules tumorales, les cellules de Reed-Sternberg ou cellules de Hodgkin. Sa cause reste inconnue. Il touche tous les âges, mais essentiellement les adultes jeunes, avec deux pics de fréquence en Europe, l'un autour de 30 ans et l'autre après 50 ans. Le taux d'incidence standardisée est de 2,2 pour 100 000 personnes-années, ce qui correspond en France à environ 1800 nouveaux cas par an. Le LH représente 0,20% de la mortalité par cancer en France (Source : Francim / Hospices civils de Lyon / INCa / Inserm / InVs 2011. Traitement : INCa 2011). La stratégie de traitement fondée sur les facteurs pronostiques initiaux, les essais thérapeutiques, source de progrès pour définir les nouveaux traitements de référence, ont permis d'atteindre un taux de guérison tous stades confondus de 80 %. Maintenir les taux de guérison en réduisant les conséquences du traitement, améliorer le pronostic des formes graves, évaluer de futurs traitements standards intégrant l'imagerie et les nouvelles modalités de radiothérapie, sont les enjeux d'une prise en charge pluridisciplinaire réalisée par ou en liaison avec un centre spécialisé.
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