Des progrès majeurs ont été réalisés au cours des deux dernières décennies dans la compréhension et la prise en charge des maladies inflammatoires de l'intestin (MICI) : - Des progrès en génétique, avec l'identification de plus de 160 gènes de susceptibilité, permettant de souligner le rôle de l'immunité innée et de l'épithélium, révélant le rôle de voies de l'inflammation jusqu'alors peu connues ou négligées telles que l'autophagie ou le stress du réticulum endoplasmique, et surtout l'importance de l'interaction entre l'hôte et le microbiote intestinal, - Des progrès en microbiologie, avec l'analyse du microbiote intestinal par de nouveaux outils moléculaires, révélant une dysbiose et notamment une diminution de la diversité microbienne, - Des progrès en thérapeutique, avec les traitements anti-TNF et l'avènement récent ou à venir de nouvelles biothérapies. Malgré ces avancées, on explique mal l'augmentation de l'incidence des MICI dans le monde, vraisemblablement liée à des facteurs environnementaux que nous ne parvenons pas à identifier.
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