Le diabète est associé à une morbi-mortalité accrue, en particulier cardiovasculaire (CV). Les études d'intervention récentes n'ont, jusqu'à présent, jamais permis de faire la preuve d'un bénéfice cardiovasculaire de la prise en charge du diabète. Certaines études suggèrent même qu'un équilibre glycémique intensif pourrait être délétère sur le plan cardio-vasculaire. Notamment l'étude ACCORD (2) en 2008, dont l'objectif était de comparer une prise en charge intensive (objectifs d'HbA1c < 6.5%) par rapport à un suivi standard, a dû être arrêtée prématurément au bout de 3 ans de suivi pour une surmortalité survenue dans le groupe traitement intensif. Par ailleurs, les glitazones, classe thérapeutique très attendue car ciblant la lipotoxicité associée à l'insulinorésistance, sont associées à un risque accru d'insuffisance cardiaque (3). Cette classe médicamenteuse n'est plus disponible en France depuis 2010.
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