La santé des mères est un indicateur majeur de l'état sanitaire d'un pays. En 2000, s'est tenu un sommet des Nations Unies aboutissant à l'adoption d'un programme d'action contre la pauvreté dont un des 8 objectifs était celui de réduire de 75% la mortalité des mères d'ici 2015 (http://www.un.org/fr/millenniumgoals/). Cet objectif est loin d'être atteint puisque chaque année 500 000 femmes meurent pendant leur grossesse ou le post partum. Presque toutes vivent dans des pays du Sud. Une étude autopsique menée au Mozambique dans un hôpital tertiaire de Maputo a révélé que dans plus de 50% des cas, ces décès étaient d'origine infectieuse : infection par le VIH, pneumopathie bactérienne, paludisme, méningite bactérienne... Ainsi, la compréhension des mécanismes physiopathologiques des infections materno-foetales/néonatales, l'amélioration des stratégies de prise en charge et de prévention des pathologies infectieuses chez les mères constituent sont une priorité de Santé Publique. Sous nos latitudes, la mortalité des mères a baissé mais ne diminue plus, tandis que le poids des pathologies infectieuses persiste (Streptocoque B, Listeria...).
Lire la suite