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Articles N° 105

Cancer colorectal métastatique et biomarqueurs : quel traitement pour quel patient ?

Le cancer colorectal (CCR) est, en France, le 3e cancer le plus fréquent chez l’homme et le 2e chez la femme. Un tiers environ est diagnostiqué à un stade métastatique. Nous parlerons ici de la prise en charge du cancer colorectal métastatique (CCRm) jamais résécable, qu’il faut différencier des CCRm résécables d’emblée dont le traitement repose sur la chirurgie associée à une chimiothérapie péri-opératoire (en général par FOLFOX) ou potentiellement résécables pour lesquels les options thérapeutiques sont relativement similaires mais adaptées à des stratégies différentes afin d’obtenir une réponse, que ce soit par l’intensification des traitements (tri chimiothérapie/thérapie ciblée), par la voie d’administration (intra-artérielle hépatique ou intra-veineuse), ou par la multidisciplinarité des intervenants (oncologue, radiothérapeute, chirurgien, radiologue interventionnel). Schématiquement, le choix de la chimiothérapie et de la thérapie ciblée doit être discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire et doit prendre en compte les éléments en rapport avec le patient (âge, comorbidités, état général…), la tumeur (localisation droite ou gauche, nombre de sites métastatiques…), le profil moléculaire (biomarqueurs) et les objectifs attendus (réponse tumorale, contrôle, symptômes).

Recherches sur le microbiote intestinal et espoirs d’implications cliniques

Prise en charge hospitalière des complications de la cirrhose

La cirrhose est une pathologie fréquente et grave entraînant des hospitalisations répétées. La prise en charge de ces complications (hémorragie digestive, ascite, encéphalopathie hépatique (EH), infection et cancer primitif du foie) nécessite une prise en charge spécialisée multidisciplinaire. Nous allons aborder dans cette revue les aspects de la prise en charge diagnostique et thérapeutique de ces complications.

Maladie coeliaque et hypersensibilité au gluten

Maladie cœliaque et hypersensibilité non cœliaque au gluten sont deux entités bien distinctes liées au gluten. Alors que la maladie cœliaque est une maladie intestinale accompagnée de lésions organiques, l’hypersensibilité non cœliaque au gluten correspond à un trouble fonctionnel digestif. Si le régime sans gluten est optionnel pour les patients hypersensibles, il est indispensable aux cœliaques pour traiter les symptômes et prévenir les complications osseuses auto-immunes, rares mais graves, de lymphomes intestinaux.

MICI classiques et nouvelles

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) sont caractérisées par une réponse inadaptée et incontrôlée du système immunitaire au sein du tube digestif. On distingue classiquement la maladie de Crohn, la rectocolite hémorragique (RCH) et des formes frontières regroupées sous l’appellation de colite inclassée. En France, elles touchent plus de 200 000 patients, débutant essentiellement chez les jeunes adultes (20-40 ans), porteurs d’une susceptibilité génétique à un environnement délétère, dont l’impact est généralement vectorisé par le microbiote intestinal3. Il est également fréquent d’associer aux MICI les colites microscopiques qui répondent à leur définition mais dont les lésions purement microscopiques surviennent sur un terrain différent (nette prédominance féminine et âge d’apparition autour de 60 ans).