Articles N° 113
Focus : Actualités sur le cancer de la prostate métastatique
Un peu plus de 8 200 patients décèdent par an du cancer de la prostate au stade de cancer de la prostate métastatique.
La base du traitement hormonal du cancer de la prostate métastatique repose sur la castration, maintenant quasi exclusivement médicale (analogues de LHRH ou antagoniste de la LHRH) afin d’obtenir un taux de testostérone circulant en dessous de 0,5 ng/ml. Ces patients ont encore aujourd’hui une survie globale médiane inférieure à 5 ans.
Prise en charge des syndromes coronariens aigus en 2023
La maladie coronaire comprend le syndrome coronarien chronique (anciennement dénommé maladie coronaire stable) qui regroupe les coronaropathies connues ou suspectées et les syndromes coronariens aigus (SCA). Les SCA représentent les formes aiguës ou instables de la pathologie coronaire et sont réparties en trois entités cliniques : le SCA avec sus décalage ST, le SCA sans sus décalage ST et l’angor instable. Les recommandations sur la prise en charge des SCA sont régulièrement actualisées par la Société Européenne de Cardiologie. Voici les points essentiels à retenir des recommandations récemment publiées.[1]
Les désordres hypertensifs de la grossesse : ce que tout médecin doit savoir
Les désordres hypertensifs de la grossesse comprennent l’hypertension artérielle (HTA) chronique avant la grossesse, l’hypertension gravidique et la pré-éclampsie. Ils constituent un important facteur de risque de maladies cardiovasculaires et rénales, et impliquent une surveillance accrue des femmes tout au long de leur vie.
Sténose aortique : TAVI ou chirurgie ?
La sténose aortique voit son incidence augmenter avec le vieillissement de la population. Au fil des différentes études élargissant toujours plus ses indications, le TAVI a aujourd’hui supplanté la chirurgie en nombre d’actes. Quels sont ses avantages, ses problématiques contemporaines et enjeux futurs ?
Actualités dans la prise en charge de l'insuffisance cardiaque
Il y a une actualité riche en innovations thérapeutiques. Les recommandations de l'ESC 2021 sur l'insuffisance cardiaque ont été mises à jour en 2023 devant l'accumulation de résultats positifs d'études publiées après leur parution, traduisant les nombreux progrès dans ce domaine. Dans l'insuffisance cardiaque à fraction d'éjection réduite, la quadrithérapie doit être initiée et titrée rapidement. Dans l'insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée, il existe enfin une classe thérapeutique efficace, celles des glifozines. Il y a également des organisations innovantes dont une meilleure organisation du parcours de soins de ces patients avec des filières dédiées. La télésurveillance et les nouveaux métiers infirmiers (infirmiers spécialisés en insuffisance cardiaque) y occupent une place prépondérante. Enfin, il faut encourager les initiatives autour du dépistage précoce.
Retour sur les recommandations 2023 de la société européenne d’hypertension artérielle
Après leur présentation lors du congrès de de la société européenne d’hypertension fin juin, les nouvelles recommandations viennent d’être publiées[1].
Ce nouveau texte particulièrement complet, a été établi à partir de 1 736 références.
Place du score calcique/coroscanner en 2023
L’étude de la charge globale en athérosclérose, la localisation de la plaque, la sévérité de la sténose et la présence de critères de vulnérabilité sont les caractéristiques établies en 2023 comme les pierres angulaires de l’évaluation du risque d’événement coronarien. Dans un avenir proche, l’étude du tissu adipeux péri-coronaire et l’utilisation du coroscanner comme test fonctionnel d’ischémie permettront d’en faire une technique d’analyse exhaustive de la coronaropathie. Les experts valident son indication chez le patient symptomatique, surtout en vue d’éliminer la maladie coronaire significative, mais dans le cadre du dépistage son utilisation ne fait pas (encore) consensus.
Cardio-oncologie : un nouveau métier
Cancer et maladies cardiovasculaires partagent des terrains et des facteurs de risque communs. Ils constituent les 2 principales causes de mortalité dans les pays développés, représentant près de 54% des causes de décès en Europe.
La médecine cardiovasculaire : passé, présent et avenir
Dans le courant du XXe siècle, la majorité des pays ont fait leur transition épidémiologique (figure 1). Cela signifie qu'ils sont passés d'une structure de mortalité à dominante infectieuse à une structure de mortalité à dominante de maladies chroniques et dégénératives. C'est grâce au développement de l'hygiène, à la découverte des antibiotiques, au développement des services de santé et des hôpitaux, à la découverte des vaccins… qu'on a observé ce recul extraordinaire des décès par maladies infectieuses ; que l'on a observé un allongement lui aussi extraordinaire de l'espérance de vie permettant d'avoir la chance de pouvoir développer des maladies dégénératives et chroniques, notamment les maladies cardiovasculaires et les cancers.