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Articles N° 65

Les spondylarthropathies

La spondylarthrite ankylosante (SA) est une maladie bien caractérisée dan sa forme typique : âge de début jeune (3ème décade), forte prédominance masculine, atteinte inflammatoire chronique du squelette axial (sacro-iliaques, rachis), évolution vers l'ankylose osseuse, forte association au HLA-B27, rique éleve d'uvéite antérieure aigue (à terme 50% des patients).

Arthrose et pathologies rachidiennes

Actuellement, en France, on considère qu' 20 millions de patients souffrent de troubles musculo-squelettiques regroupant deux grandes entités nosologiques, d'un côté les rhumatismes inflammatoires et les connectivites, et de l'autre la pathologie couramment étiquetée dégénérative et dont la maladie phare est l'arthrose, qu'elle soit périphérique ou rachidienne. Durant leur cursus hospitalo-universitaire, les internes ont un enseignement exhaustif portant essentiellement sur les rhumatismes inflammatoires et les connectivites, l'arthrose périphérique et rachidienne étant souvent peu enseignée.

L'évolution de la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde

L'histoire de la clinique est émaillée de périodes stagnantes, et quelques fois sombres, suivies de brusques accélérations. Il n'est pas inutile, pour comprendre la structure de la prise en charge "moderne" de la P R de regarder dans le rétroviseur en faisant grincer la porte du siècle dernier. Deux faits marquants éclairent l'après guerre pour les rhumatologues français qui, à cette période, achèvent de fonder la Rhumatologie - en se séparant de la Neurologie et en se différenciant de la Médecine Interne : la mise à disposition des stéroïdes de synthèse à l'activité anti-inflammatoire puissante et la découverte puis la démonstration par Jacques FORESTIER (AIHP 1919) de l'efficacité des injections hebdomadaires de quelques milligrammes de sels d'or faisant entrer, pour la première fois, les patients en rémission complète. Plus tard des dérivés de la D.pénicillamine ont connu une carrière compliquée et au total assez brève.

L'éducation thérapeutique en rhumatologie

Depuis la loi HPST du 21 juillet 2009, l'éducation thérapeutique (ETP) "s'inscrit dans parcours de soins du patient atteint de maladie chronique". Elle est inscrite dans le code de santé publique pour qu'elle puisse bénéficier à tous les patients qui en ont besoin. En rhumatologie, l'ETP a connu ces dernières années un grand développement, le plus souvent à l'initiative d'équipes hospitalières, avec des programmes réalisés selon les recommandations de la HAS. Cependant, ce développement est entravé par le manque de reconnaissance financière des équipes qui se consacrent à cette activité pourtant indispensable à la qualité de vie des patients.

Progrès en rhumatologie inflammatoire

La discipline rhumatologique s'est profondément transformée depuis dix ans avec l'avènement des drogues ciblées, et tout particulièrement ce que nous appelons (improprement) les biothérapies : anticorps monoclonaux anti-cytokines ou anti-récepteurs de membrane des lymphocytes B, T ou des cellules présentatrices d'antigène. L'avènement de ces nouvelles thérapeutique a permis de réaliser des progrès considérables dans la prise en charge efficace des grands rhumatismes inflammatoires chroniques : la polyarthrite rhumatoïde de l'adulte, la spondylarthrite ankylosante et les spondylarthropathies séronégatives, le rhumatisme psoriasique et les manifestations articulaires de la maladie de Crohn, sans oublier, en rhumatologie pédiatrique, les arthrites chroniques juvéniles, et accessoirement les connectivites et les vascularites.