Articles N° 9
Édito
Les hémopathies malignes sont fréquentes et leur incidence dans la population générale augmente. La recherche clinique et la recherche biologie réalisées dans le cadre de ces hémopathies ont fait récemment émerger de nouvelles stratégies de traitement tout à fait originales reléguant la chimiothérapie conventionnelle au rang de « traitement parmi d’autre » alors qu’elle était quasiment incontournable auparavant. De plus, l’espérance de vie de la population générale fait que de nombreux patients sont maintenant pris en charge après 70 ans imposant la recherche de nouveaux traitements avec un profil de tolérance plus adapté à ces populations.
Leucémie Lymphoïde Chronique : État de l’art
La leucémie lymphoïde chronique est une hémopathie maligne B considérée comme la leucémie la plus fréquente en Occident, avec en France plus de 4 000 cas par an, et environ 191 000 cas dans le monde[1,2].
L’âge médian du diagnostic est de 72 ans avec une prédominance masculine et un sex-ratio de 2:1.
Il existe un sur risque (x 8.5) de développer une LLC chez les descendants d’un patient atteint de LLC et un sur risque chez les patients atteints de LLC de développer un cancer solide[3].
Nouveautés en Hématologie : Les traitements par CAR T-cells et par anticorps bispécifiques : Avancées et perspectives dans les lymphomes
L’immunothérapie est une arme utilisée dans le traitement des cancers depuis de nombreuses années avec de nombreuses molécules tels que les anticorps monoclonaux induisant une action directement ciblée sur la tumeur, les virus oncolytiques, les vaccins, les cytokines[1]. Depuis quelques années, cette immunothérapie a évolué et s’est enrichie de concepts nouveaux, notamment avec l’engagement de la propre immunité du patient pour augmenter l’efficacité thérapeutique de cette immunothérapie. Deux concepts ont été lancés : les CAR T-cells et les anticorps bispécifiques, ciblant les cellules tumorales et les cellules système immunitaire du patient apportant une efficacité inégalée dans les lymphomes.
Nouveautés concernant le Myélome Multiple
Le myélome multiple (MM) représente 1 % de tous les cancers, et la deuxième hémopathie maligne la plus fréquente après les lymphomes non hodgkiniens, avec en 2020, 176 000 nouveaux cas dans le monde et 117 000 décès (Siegel et al, Cancer Statistics, Cancer J Clin 2016). En France, pour l’année 2018, le nombre de nouveaux cas était de 5 442 dont 2 822 cas chez l’homme et 2 620 cas chez la femme (Santé Publique France).
Leucémie aiguë myléïde du sujet âgé non éligible à la chimiothérapie intensive
Les leucémies aiguës myéloïdes (LAM) sont les formes les plus communes des leucémies de l’adulte.
Ces LAM constituent un groupe hétérogène d’hémopathies malignes caractérisées par la prolifération clonale et incontrôlée de cellules souches, progéniteurs ou précurseurs hématopoïétiques bloqués dans leur différenciation.
Les essais précoces de phase I en hématologie : une option thérapeutique à part entière
Les essais de phase I ont connu récemment une évolution importante. Alors qu’ils avaient des objectifs clairs et simples à l’ère des agents cytotoxiques, les nouvelles thérapies posent des problèmes différents[1]. La segmentation historique entre phase I et phase II a aussi évolué pour se simplifier. Faire la preuve de l’efficacité anti tumorale dès la phase I est l’objectif.