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Articles N° 101

Traitement du myélome : toujours plus de progrès !!

Le traitement du myélome continue chaque année de s'améliorer. Après l'autogreffe, première avancée majeure apparue dans les années 1980, les nouvelles molécules, plus ciblées, ont encore amélioré le pronostic. Ce sont 5 nouveaux traitements « ciblés » du myélome qui ont été approuvés par les autorités de santé ces 3 dernières années. Ces deux approches combinées ont permis d'augmenter la médiane de survie de 2 ans il y a 10 ans à 7 ans actuellement. Il faut également maintenant y ajouter l'immunothérapie avec en particulier les cellules CAR T.

Microbiote et maladies hématologiques

Le tube digestif humain héberge environ 100 000 milliards de bactéries. Trois grandes catégories, les Bacteroidetes, Firmicutes et Actinobacteria, représentent plus de 90 % de l'ensemble de ces bactéries et dominent le microbiote intestinal des sujets en bonne santé. Cependant, la composition de ce microbiote est très diversifiée et variable au niveau des sous-catégories (genre et espèce) entre les patients. En effet, le développement du séquençage de nouvelle génération a mis en évidence que le microbiote intestinal abrite entre 1 000 et 1 150 espèces bactériennes différentes au sein de la population, chaque individu hébergeant au moins 160 espèces.

Avancées dans le myélome multiple éligible à la greffe

L'autogreffe de cellules souches hématopoïétiques (auto-CSH) représente aujourd'hui le traitement de référence du myélome multiple du patient jeune (exemple : âge inférieur à 65 ou 70 ans), et n'ayant pas de comorbidité ou d'antécédent contre-indiquant l'utilisation d'une chimiothérapie intensive. La validation du bénéfice de l'autogreffe avait été obtenue initialement au milieu des années 1990 grâce à une étude randomisée du groupe IFM, qui a permis de montrer la supériorité d'une intensification chimiothérapique suivie de l'injection de CSH autologues, en comparaison avec une chimiothérapie conventionnelle, qui était pendant de nombreuses années le traitement de référence du myélome multiple. Depuis cette étude pivotale, de nombreuses autres études internationales ont confirmé ces résultats, et aujourd'hui, le myélome multiple représente la première indication pour autogreffe dans le monde.

Avancées dans le lymphome de Hodgkin

Au cours des dernières décennies, les progrès réalisés ont considérablement augmenté le taux de guérison des patients atteints de lymphome de Hodgkin (LH). Pus de 80 % des patients de moins de 60 ans sont aujourd'hui susceptibles d'être guéris. Néanmoins, 5 à 10 % des patients sont réfractaires au traitement initial et 10 à 30 % rechuteront après avoir obtenu une rémission initiale. Des avancées récentes permettent cependant d'espérer que le pronostic et la qualité de vie de ces patients vont s'améliorer.

La leucémie aiguë lymphoblastique de l'adulte en 2020

La leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) est une hémopathie maligne définie par une prolifération clonale de cellules immatures de la lignée lymphoïde, les lymphoblastes, supérieure à 20 % dans la moelle osseuse. Il existe 2 pics de fréquence : entre 2 et 10 ans et au-delà de 50 ans. Les LAL peuvent venir de la lignée B (LAL-B) ou de la lignée T (LAL-T). Dans les LAL-B de l'adulte, 25 % expriment le chromosome de Philadelphie LAL Ph+), la translocation (9 ;22). Bien que le pronostic des LAL de l'adulte se soit amélioré grâce à l'utilisation de protocole de chimiothérapie d'inspiration pédiatrique, la connaissance des marqueurs cytogénétiques pronostiques et la place de la maladie résiduelle, il reste encore inférieur en comparaison à la LAL de l'enfant.

Présentation du dossier ONCO-HEMATOLOGIE N°101

Les hémopathies malignes représentent à peine 10 % de l'ensemble des cancers. Cependant, depuis plusieurs décennies, la prise en charge des hémopathies malignes a représenté un véritable modèle pour le progrès en Cancérologie. Les grands succès thérapeutiques obtenus par exemple dans le lymphome de Hodgkin grâce à la polychimiothérapie permettent la guérison des malades.