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Articles N° 79

Infections neuro-méningées

Les infections neuro-méningées regroupent de nombreuses pathologies hétérogènes en termes de facteurs favorisants, de microbiologie, et de pronostic, mais qui sont pourtant souvent difficiles à distinguer lors de la présentation initiale.

Traitement Pré Exposition en prévention du VIH

Le rapport ONUSIDA 2013, montre que 35.2 millions de personnes dans le monde vivent avec le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH), et estime le nombre de nouvelles infections en 2012 à près de 2.3 millions. Ces nouvelles contaminations concernent plus particulièrement certains groupes à «haut risque» d'acquisition du VIH: les hommes ayant des relations avec les hommes (HSH), les usagers de drogues par voie intraveineuse et les personnes originaires de pays d'endémie (Afrique subsaharienne, Caraïbes et Europe de l'Est).

Prévenir l'épidémie du diabète : comportement ou médicament ? Ou pourquoi le diabète de type 2 ne devrait pas exister

Une épidémie est une augmentation rapide en un lieu et en un moment d'une maladie. Cette définition est habituellement réservée aux maladies « transmissibles » : ce n'est pas le cas du diabète (même si des études récentes ont étudié de près les bactéries intestinales et ont démontré un rôle possible de ces dernières dans la physiopathologie de la maladie).

Infection à Clostridium difficile : recommandations de prise en charge

Clostridium difficile, bactérie à gram positif anaerobie, sporulée est actuellement considéré comme le principal microorganisme responsable des diarrhées associées aux soins. L'intérêt porté à ce germe remonte maintenant à plusieurs années, en raison de la description en Amérique du Nord, puis en Europe, d'épidémies associées à une augmentation des formes sévères, de la mortalité et d'une moins bonne réponse au traitement par le métronidazole.

L'hépatite C, du dépistage au traitement, une révolution en marche

Bien que cela fasse plus de 20 ans que l'épidémie d'hépatite C ait émergée en France, initialement liée aux soins et aux transfusions, puis avec une diffusion très rapide par l'utilisation de drogues intraveineuse, elle reste tout à fait d'actualité dans la communauté, où la toxicomanie (intraveineuse et intranasale) est devenue le premier mode de transmission, malgré les nombreuses actions de réduction des risques mises en place ou discutées par le milieu associatif en partenariat avec les autorités de santé (programmes d'échange de seringues, substitution, débat sur les salles de shoot, etc.).

Ebola 2014-2015 : triste révélateur des dysfonctionnements de nos sociétés

L 'épidémie Ebola d'Afrique de l'Ouest qui a débuté fin 2013 et est toujours bien active début 2015 pose de graves questions épidémiologiques, médicales mais aussi et surtout, car la cause en est bien là, sur le fonctionnement de nos sociétés. Comment en est on arrivé là ?

Infection par le VIH : le devenir du patient sous antirétroviraux

Grâce aux associations d'antirétroviraux (ARV), les personnes porteuses du VIH vivent mieux et plus longtemps. On estime à 150 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH en France, dont 20 000 à 30 000 ignorant leur statut sérologique. Parmi celles diagnostiquées et suivies, 90 % reçoivent des ARV et 88 % de celles sous traitement depuis au moins 6 mois sont en succès virologique (charge virale plasmatique <50 copies d'ARN VIH/ml) et 59 % ont un taux de lymphocytes T CD4 à l'objectif (500/mm3) 1,2. L'espérance de vie des personnes traitées se rapproche de celle de la ppulation générale 3, avec pour conséquence leur vieillissement : 41 % avaient plus de 50 ans en 2011 contre 27,6 % en 2008 selon la base de données hospitalières française. Les causes de mortalité ont aussi évolué (Tableau 1). Si, en 2010, les évènements « sida » (surtout lymphomes non hogkiniens et pneumocystose) étaient toujours la première cause de décès, les décès de causes « non sida » ont progressé : les cancers non sida représentaient 22 % des causes de décès, les maladies hépatiques 11 % et les maladies cardiovasculaires 10 %. Ces comorbidités deviennent une préoccupation importante puisque les patients vivant avec le VIH ont plus de pathologies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux), osseuses (ostéoporose), métaboliques (diabète, dyslipidémie) et rénales que la population générale. Ces pathologies ont tendance à s'associer entre elles chez une même personne et rendent compte d'une proportion croissante des décès. L'explication de ce phénomène est multifactorielle, faisant intervenir les facteurs de risque traditionnels, la toxicité à long terme des ARV et l'activation immune persistante malgré un traitement virologiquement efficace.

Interview de Patrick Yeni, Président du Conseil National du Sida

Vous êtes Ancine Interne des Hôpitaux de Paris (1972) et depuis de nombreuses années, PU-PH,chef du pôle maladies infectieuses des hôpitaux universitaires Paris-Nord Val de Seine, mais aussi président du Conseil National du Sida (CNS) où vous succédez à Willy Rozenbaum (AIHP 1973). En tant que président de cet organisme se définissant comme un observateur indépendant et engagé, quelle est la situation de l'épidémie du Sida aujourd'hui en France ? L'épidémie de l'infection VIH n'est pas aujourd'hui contrôlée que ce soit en métropole ou plus encore dans certains territoires d'outre mer et notamment en Guyane. En effet, le nombre de nouvelles infections n'a pas diminué depuis plusieurs années (entre 7000 et 8000) et ceci traduit un échec relatif des stratégies classiques de prévention de la transmission par voie sexuelle.