Articles N° 68
BPCO : quoi de neuf ?
La BPCO a bénéficié de nouvelles avancées depuis. Ces dernières comprennent une nouvelle approche des différents stades de sévérité qui repose essentiellement sur les données d'une vaste étude "ECILPSE" qui a montré que les exacerbations fréquentes étaient associées à un déclin plus rapide du VEMS. Ainsi, la dernière version de GOLD (global initiative for obstructive lung disease 2011) met l'accent sur la nécessité de modifier la classification des BPCO en prenant en compte les exacerbations, le chiffre de VEMS n'étant pas suffisamment pertinent pour caractériser la sévérité de la maladie.
Syndrome d'apnées obstructives du sommeil
Associant des événements respiratoires anormaux pendant le sommeil et des symptômes cliniques, le syndrome d'apnéeshypopnées du sommeil (SAHS) est une pathologie fréquente, touchant 4 % des hommes et 2% des femmes en population générale. Sa prévalence augmente avec l'âge et chez la femme après la ménopause.
Les allergies respiratoires
Des études épidémiologiques montrent depuis une trentaine d'années une augmentation importante de la prévalence de l'asthme et de la rhinite allergique dans les pays industrialisés, particulièrement chez les enfants.
La transplantation pulmonaire
La transplantation pulmonaire (TP) est une alternative thérapeutique validée dans la prise en charge des patients présentant une insuffisance respiratoire chronique évoluée. L'intervention consiste selon les cas à implanter chez le receveur 2 poumons, avec ou sans le coeur, ou un seul poumon. Les 3 types de transplantation réalisables sont donc les transplantations cardiopulmonaires (TCP), bipulmonaires (TBP) et monopulmonaires (TMP). Si la TCP nécessite à l'évidence la mise en place d'une circulation extra-corporelle, ce n'est pas forcément le cas pour la TBP et la TMP.
Nouvelles en oxygénothérapie de domicile : les extracteurs portables
L'oxygénothérapie de longue durée (OLD) est reconnue comme un traitement incontournable, améliorant la survie et la qualité de vie des patients atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) au stade de l'insuffisance respiratoire chronique (IRC). Son efficacité repose sur une observance journalière supérieure à 15 heures par jour et sur un traitement à vie.
Quoi de neuf dans le domaine des infections respiratoires ?
La gestion des infections respiratoires occupe une place importante dans la pratique quotidienne du pneumologue. La société de Pneumologie de langue française s'est récemment réorganisée autour de l'infectiologie en créant un nouveau groupe de travail dénommé le GREPI (Groupe pour la recherche et l'enseignement en pneumo-infectiologie).
Pleurésies purulentes
On regroupe sous le terme de pleurésie purulente les infections de l'espace pleural, avec un liquide purulent (empyème), ou macroscopiquement non purulent mais présentant des caractéristiques bactériologiques et/ou biochimiques témoignant de son invasion microbienne. C'est une pathologie fréquente : 60000 nouveaux cas environ par an aux Etats-Unis, et sa mortalité, favorisée par les comorbidités, est élevée : 5% de mortalité hospitalière et 14% de mortalité globale dans une série prospective.
Actualités dans le cancer pulmonaire
Le cancer bronchique (CB) est la principale cause de décès par cancer en France, avec près de 28900 décès en 2010. Son incidence a augmenté au cours des 40 dernières années et cela plus particulièrement chez les personnes âgées (âge médian au diagnostic de 70 ans). Le diagnostic est souvent posé à un stade métastatique. On distingue deux grands types histologiques de CB. Les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC), qui représentent 80% des cas et les cancers bronchiques à petites cellules (CBPC). Nous allons présenter dans cet article les avancées récentes concernant le dépistage, le traitement des sujets âgés, la chimiothérapie de maintenance et les thérapeutiques ciblées au cours des CBNPC.
Avancées thérapeutiques dans la prise en charge de l'asthme
L'asthme touche près de 7 % de la population adulte en France. Sa prise en charge a considérablement évolué au cours de 20 dernières années, comme en témoigne la chute drastique du nombre d'hospitalisations chez les adultes mais surtout de la mortalité par asthme, divisée par deux. Malgré ces progrès, on compte encore près de 1000 morts par an par asthme, dont on considère que plus de 90% seraient évitables. De façon paradoxale, si l'arsenal thérapeutique s'est élargi, on considère que près de 60% des asthmatiques en France ont un contrôle insuffisant de leur asthme, ce qui laisse penser que l'information des médecins et l'éducation des patients pourraient encore être améliorées. Enfin, pour les 10% d'asthmatiques sévères, handicapés dans leur vie quotidienne, souvent dépendants de la corticothérapie orale, hospitalisés fréquemment pour des exacerbations, on attend beaucoup des biothérapies en cours de développement.
La réhabilitation respiratoire
Lors de l'évolution des maladies broncho-pulmonaires chroniques, l'aggravation progressive de la fonction ventilatoire entraîne une majoration de la dyspnée qui apparaît pour des efforts de moins en moins importants. Par une conduite d'évitement, le sujet diminue peu à peu son niveau d'activité physique et s'installe un état de déconditionnement musculaire et cardiovasculaire. Cette diminution d'activité a été observée dès le stade modéré de la maladie. Le cercle vicieux entre dyspnée, sédentarité et déconditionnement, associé à,la survenue éventuelle d'exacerbations, aggrave peu à peu le handicap. A cette dégradation physique s'associent le plus souvent des éléments anxio-dépressifs et un vécu familial et socio-professionnel plus difficile, le tout participant à une altération de plus en plus sévère de la qualité de vie.