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Articles N° 3

Le DES EDN est une nouvelle spécialité à «large spectre» et riche en potentialités

Édito du Forum des Spécialités Diabétologie
Le diplôme d’études spécialisées (DES) d’Endocrinologie-Diabétologie-Nutrition (EDN) fait partie des nouvelles spécialités de la réforme du 3e cycle mise en place en 2017. Il résulte de la fusion de l’ancien DES Endocrinologie-Diabétologie et Maladies métaboliques avec le DESC de Nutrition. La durée du DES EDN est de 4 ans.

Le 21e siècle : une révolution sans précédent pour les patients vivant avec un diabète de type 1

La prise en charge du diabète de type 1 connaît des bouleversements en particulier l’insulinothérapie fonctionnelle qui permet de donner aux patients une liberté alimentaire, la mesure continue du glucose qui fournit en permanence une estimation de la glycémie mais surtout l’insulinothérapie automatisée en boucle fermée qui adapte automatiquement les débits de base des pompes à insuline. La mise en place de ces innovations fait appel à une parfaite maîtrise des connaissances techniques, une appétence pour la relation avec le patient et le travail en équipe pluridisciplinaire.

Traitements du diabète : innovants, multiples, complémentaires, personnalisables et basés sur les preuves

L’augmentation de la prévalence du diabète de type 2, mais aussi celle du diabète de type 1, auto-immun (pour des raisons qui ne sont pas encore pleinement élucidées), rend encore très fréquentes les complications aiguës : acidocétose révélatrice par exemple, chez l’enfant mais aussi chez l’adulte (près de la moitié des cas de diabète de type 1 se révèle à l’âge adulte). De nouvelles classes thérapeutiques sont apparues, avec des bénéfices cliniques enthousiasmants, mais avec aussi, rarement, des effets secondaires inattendus : ainsi, les inhibiteurs de SGLT2 (cf infra) entraînent un doublement du risque d’acidocétose, y compris sans élévation importante de la glycémie et donc de diagnostic moins facile ; cela est observé aussi dans le type 2 où l’incidence de l’acidocétose est certes faible, mais non nulle.

Éducation thérapeutique : quoi de neuf ?

Les patients diabétiques de type 1 devant être capables de gérer eux-mêmes au quotidien un traitement complexe avec des effets secondaires (hypoglycémies, acétone…), il a fallu très tôt que les médecins diabétologues leur «passent le pouvoir», et cherchent comment transmettre un savoir-faire à des non-soignants.

Quand rechercher un cancer thyroïdien ?

L’augmentation de la détection de micro-cancers thyroïdiens d’excellent pronostic a entrainé une augmentation importante de l’incidence du cancer thyroïdien sans en augmenter la mortalité. La recherche de cancer en présence d’un nodule thyroïdien doit reposer sur une démarche rationnelle fondée sur la clinique et l’échographie. La cytoponction permet de guider la décision thérapeutique. Le développement de la surveillance active s’inscrit dans la démarche de désescalade thérapeutique.

Explorer l’axe corticotrope : quels tests pour quelles maladies ?

Les maladies de l’axe corticotrope (ou axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien) peuvent très schématiquement se classer en deux groupes : les hypersécrétions, ou syndrome de Cushing, et l’insuffisance surrénale. Les actions multiples et ubiquitaire des stéroïdes surrénaliens expliquent la multiplicité des manifestations cliniques et biologiques des maladies surrénaliennes. Les signes d’appels pour évoquer une maladie surrénalienne sont donc nombreux ce qui souligne l’importance de la démarche de synthèse du clinicien pour évoquer puis établir le diagnostic.

Pathologies hypophysaires : au coeur des maladies rares endocriniennes

Les pathologies hypophysaires restent des pathologies rares au sein de l’Endocrinologie. Elles posent trois types de problèmes: d’hypersécrétion lorsque les tumeurs hypophysaires sont responsables d’une hypersécrétion (de prolactine, d’hormone de croissance, d’ACTH…), d’insuffisance hypophysaire (isolée ou multiple), et tumoraux, liés au développement d’une masse à proximité de structures anatomiques capitales comme les voies visuelles ou les sinus caverneux.

Stratégie thérapeutique actuelle dans l’obésité de l’adulte

L’obésité, définie par l’OMS comme une accumulation excessive de graisse qui présente un risque pour la santé, est une épidémie mondiale qui touche environ 650 millions d’individus et qui est responsable de plus de 2,8 millions de décès [1]. La prévalence de l’obésité en France atteint 17 % en moyenne chez l’adulte mais présente des inégalités sociales fortes ainsi que des inégalités territoriales marquées : l’Est, le Nord et les Outre-mer étant les plus touchés [2].

Suivi médical de la chirurgie bariatrique ou « médecine bariatrique » : un nouveau métier pour la spécialité endocrinologie-diabétologie-nutrition

Plus de 50 000 patients sont opérés d’une chirurgie bariatrique chaque année en France, plaçant notre pays en 3e position dans le monde en volume d’intervention après les États-unis et le Brésil [1]. À ce rythme, il y aurait déjà eu près de 600 000 patients opérés, soit près d’1 % de la population française.

Prévention et prise en charge de la dénutrition. De la nutrition entérale à la parentérale : indications, contre-indications, voies d’abord et complications

La dénutrition est un problème de santé publique et constitue une comorbidité fréquente au cours des maladies aiguës ou chroniques. Elle est associée au pronostic et à la qualité de vie des patients. Le dépistage et la prise en charge de la dénutrition sont recommandés en pratique clinique de routine pour tous les patients à leur admission à l’hôpital. L’intervention nutritionnelle peut aboutir, si les apports nutritionnels oraux sont insuffisants ou impossibles, à la prescription d’une assistance nutritionnelle par voie entérale ou parentérale dont l’objectif est de prévenir, d’éviter l’aggravation ou de traiter la dénutrition. Chacune de ces voies d’abord présente des modalités d’administration et des risques qui leur sont propres, ils sont développés dans cet article.