Articles N° 64
L'infection par le virus de l'hépatite C au cours de l'infection par le VIH
L'hépatite C est une affection hépatique d'origine virale que l'on avait qualifiée d'hépatite "non A, non B" à transmission parentérale jusqu'à ce que l'on en mette en évidence l'agent étiologique en 1989. Il s'agit d'un virus à ARN enveloppé appartenant à la famille des flaviviridés et dont la gamme d'hôtes est restreinte aux Hommes et aux chimpanzés. Les différents génotypes constituent le genre Hepacivirus, et provoquent l'hépatite C. Il existe six principaux génotypes et de nombreux sous-types. Le génome du VHC possède une grande capacité à muter, expliquant la forte propension de ce virus à provoquer des infections qui évoluent vers la chronicité dans 80% des cas. Le VHC est une cause majeure d'hépatite aiguë et d'affection hépatique chronique, telle que la cirrhose et le cancer du foie. La pandémie actuelle d'hépatite C constitue un problème majeur de santé comme en témoigne sa répartition mondiale. En 1999, on estimait que 170 millions de personnes dans le monde étaient des porteurs chroniques du virus de l'hépatite C (VHC) et que 3 à 4 millions de personnes sont infectées chaque année. Toute pratique, activité, ou situation qui implique un contact de sang à sang peut potentiellement être une source d'infection par le VHC.
Infections ostéo-articulaires
L'infection ostéo-articulaire nosocomiale est une complication redoutée notament dans le cadre d'interventions chirurgicales. Chaque année en France 2000 à 2500 nouveaux cas sont recensés. Ces infections fréquentes et potentiellement graves ont un coût social important. Elles constituent une préoccupation forte des associations de malades et des usagers du système de santé.
Actualités de la prise en charge de l'infection VIH après la CROI 2011 (Conférence sur les Rétrovirus et Infections Opportunistes, Boston, USA, 28/02-2/03/2011)
La "Rétroconférence" américaine est la réunion scientifique annuelle la plus reconnue dans le domaine de la recherche et de la prise en charge du VIH/SIDA, qui permet de faire le point sur les concepts actuels et les avancées récentes dans tous les domaines diversifiés de la lutte contre le VIH : études thérapeutiques et avancées immunologiques, contrôle de l'épidémie au Nord et dans les pays à faibles ressources, discussions sur la prévention de la transmission et progrès pour le dépistage,...
Nouveautés dans les recommandations vaccinales concernant les internes en médecine
La politique vaccinale évolue rapidement car elle doit s'adapter en permanence aux résultats des nouvelles études, au suivi épidémiologique des maladies, à la vaccinovigilance et à l'apparition de nouveaux vaccins.
Etat de lieux des Maladies Infectieuses. Où va l'Infectiologie ?
Contrairement aux spécialités d'organe, l'infectiolgie n'est pas facile à cerner. En médecine de ville ou à l'hôpital, de nombreux médecins font des diagnostics d'infections, prescrivent des antibiotiques et donc font de l'infectiolgie "générale" ou liée à l'organe concerné par leur spécialité. Les microbiologistes et les collègues de santé publique impliqués dans le diagnostic, la surveillance et la prise en charge d'épidémies participent naturellement à l'infectiolgie. Le métier d'infectiologue a donc été récemment redéfini par le Collège des Universitaires de Maladies Infectieuses et Tropicales (CMIT) et la sous-section 45-3 du CNU autour de deux activités principales : la pratique clinique et la référence en infectiologieantibiologie ("référentiel métier et compétences en infectiologie" disponible sur le site : infectiologie.com).
Prise en charge des maladies infectieuses à risque épidémique et biologique : vers une structure plus formalisée
Les maladies infectieuses ont toujours été une préoccupation importante en santé. Ce n'est pas un hasard si les paradigmes de la biologie, de l'épidémiologie ou de la santé publique ont été établis à partir de l'étude des maladies infectieuses. L'amélioration des conditions de vie, le large usage des antibiotiques et les campagnes de vaccinations ont pu faire croire à leurs éradications. Cependant, ces pathologies sont intimement liées à l'homme mais aussi à son interaction avec l'environnement. Ainsi, de nombreux agents pathogènes humains sont dérivés de leurs homologues pathogènes chez les animaux domestiqués depuis des siècles (à l'instar des Pox virus). Depuis le début des années 80, on a constaté la survenue de nouvelles maladies infectieuses, dites "émergentes" ou "ré-émergentes". Elles peuvent aujourd'hui se définir comme une entité clinique nouvelle, ou bien une maladie infectieuse connue dont l'incidence augmente ou dont les caractéristiques se modifient. Ces pathologies, du fait de leur nouveauté ou de leurs réactualisations (maladies partiellement oubliées), et leurs ampleurs potentiellement importantes, questionnent les professionnels de santé et l'organisation du système de soin.
Paludisme de l'adulte
Le paludisme est une maladie parasitaire dont le vecteur est un moustique. Elle peut être mortelle lorsque l'espèce Plasmodium falciparum est en cause. La transmission du paludisme ne se fait que dans certaines zones tropicales (surtout en Afrique). Le diagnostic peut cependant être fait en France et dans les pays industrialisés chez des personnes ayant voyagé en zone tropicale correspondant alors au paludisme d'importation. Sa gravité potentielle justifie l'adage "toute fièvre au retour de zone tropicale est un paludisme jusqu'à preuve du contraire" et la recherche en urgence du parasite dans les globules rouges par un frottis sanguin et une goutte épaisse est indispensable dans cette situation. Les problèmes de résistance aux antipaludiques et la mise en évidence d'effets secondaires ont fait considérablement évoluer la thérapeutique du paludisme aussi bien en curatif qu'en prévention, cette dernière devant être complétée par la prévention anti vectorielle.
Infections de la mère et de l'enfant
La santé des mères est un indicateur majeur de l'état sanitaire d'un pays. En 2000, s'est tenu un sommet des Nations Unies aboutissant à l'adoption d'un programme d'action contre la pauvreté dont un des 8 objectifs était celui de réduire de 75% la mortalité des mères d'ici 2015 (http://www.un.org/fr/millenniumgoals/). Cet objectif est loin d'être atteint puisque chaque année 500 000 femmes meurent pendant leur grossesse ou le post partum. Presque toutes vivent dans des pays du Sud. Une étude autopsique menée au Mozambique dans un hôpital tertiaire de Maputo a révélé que dans plus de 50% des cas, ces décès étaient d'origine infectieuse : infection par le VIH, pneumopathie bactérienne, paludisme, méningite bactérienne... Ainsi, la compréhension des mécanismes physiopathologiques des infections materno-foetales/néonatales, l'amélioration des stratégies de prise en charge et de prévention des pathologies infectieuses chez les mères constituent sont une priorité de Santé Publique. Sous nos latitudes, la mortalité des mères a baissé mais ne diminue plus, tandis que le poids des pathologies infectieuses persiste (Streptocoque B, Listeria...).
Infections chez les patients splénectomisés, problématique de la vaccination anti-pneumococcique
I l existe en France environ 250.000 patients splénectomisés, avec 6000 à 9000 splénectomies réalisées par an. La moitié concerne des adultes [1]. Les causes de splénectomies sont variées : consécutives à des traumatismes abdominaux, néoplasiques, hématologiques. Il existe également des ruptures de rate pouvant survenir au cours de processus infectieux (EBV notamment). A ces splénectomies s'ajoutent les situations d'hyposplénisme ou d'asplénisme, entraînant les mêmes risques infectieux (maladies auto-immunes, hémopathies malignes, hémoglobinopathies, alcoolisme ...). Les infections qui peuvent survenir après la splénectomie sont appelées OPSI pour Overwhelming Post Splenectomy Infection. Le taux d'incidence d'OPSI est de 0,89 % par personne par an [2]. Le taux de décès par infection sévère chez les splénectomisés de moins de 16 ans est de 2,2 % et chez les plus de 16 ans de 0,8 %, dans une revue de littérature concernant 5902 patients splénectomisés [3]. En revanche, le taux de mortalité de l'OPSI lui-même est de 50 à 70 % [3, 4]. Une population particulièrement exposée aux complications infectieuses est celle des patients ayant un lymphome, dont la maladie de Hodgkin, [5, 6], ainsi que les patients drépanocytaires ou thalassémiques [4, 7].