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Articles N° 100

Impact de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale

La pandémie du COVID-19 a été l'objet d'une attention particulière sur les complications médicales, cependant moins d'études ont pu évaluer son impact sur la santé mentale des populations. Après une rapide revue de la littérature d'études mesurant la symptomatologie psychiatrique de la population générale, des professionnels de santé, des patients psychiatriques, des enfants et adolescents et des étudiants, nous avons pu retrouver une augmentation des niveaux de dépression, anxiété et symptômes liés au stress. D'autres études sont nécessaires pour déterminer l'impact à moyen et long terme sur le développement de troubles psychiatriques caractérisés dans ces populations.

La réorganisation du service de maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Bichat-Claude Bernard face à la pandémie de COVID-19

Le CHU Bichat-Claude Bernard, établissement de santé de référence pour la prise en charge des risques épidémiques et biologiques, a pris en charge plus de 1 100 patients atteints de COVID-19. Nous décrivons ici certains des aspects de la réorganisation du service de maladies infectieuses et tropicales face à cette pandémie. Une réponse efficace des hôpitaux publics aux crises sanitaires telle que la pandémie de COVID-19 nécessite des moyens conséquents investis sur le long terme.

Infection à COVID-19 : ce que les réanimateurs ont appris ?

La pandémie de COVID-19 a probablement démarré en Chine vers septembre-octobre 2019 puis a été officialisée toute fin décembre 2019. En médecine intensive réanimation, nous avons vu les premiers cas importés nécessitant des soins de réanimation en janvier 2020. Puis, à partir de cas provenant de l'Italie du Nord, l'épidémie a rapidement diffusé sur le sol français entrainant des millions de contamination, plusieurs centaines de milliers d'hospitalisation et de l'ordre de 20 000 morts hospitaliers.

Infection à SARS-COV-2 : une maladie endothéliale ?

Dans les cas graves d'infection par le SARS-COV-2, des études récentes ont souligné le rôle crucial des cellules endothéliales (CEs) dans le dysfonctionnement vasculaire, « l'immunothrombose » et l'inflammation.

Formes graves de COVID-19

Le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère-2 (SARS-CoV-2) est un virus responsable d'une pandémie évoluant depuis l'automne 2019. L'infection par le SARS-CoV-2 réalise une maladie dénommée COVID-19. Les patients les plus graves souffrant de COVID-19 sont pris en charge en réanimation. Ils présentent de sévères atteintes d'organe engageant leur pronostic vital à court terme. Les formes graves du COVID-19 vont du syndrome de détresse respiratoire à l'insuffisance rénale aiguë, en passant par une hyperactivation du système immunitaire créant un orage cytokinique et une état hypercoagulabilité. Cette revue est exclusivement consacrée aux formes graves du COVID-19.

COVID-19 : les réanimateurs en première ligne

L'actuelle pandémie Covid-19 a mis en lumière auprès du grand public ce qu'est la réanimation. Une spécialité médicale qui assure la prise en charge des patients souffrant de la défaillance d'un ou de plusieurs organes ou à risque d'une telle défaillance. Il s'agit de patients dont le pronostic vital est engagé de façon aiguë. Ils sont accueillis dans les structures de soins critiques de réanimation, de surveillance continue ou de soins intensifs polyvalents.

Simulation en santé : l'exemple d'un enseignement de l'endoscopie bronchique de soins critiques basé sur la simulation

Un des principaux objectifs guidant les mutations pédagogiques en cours dans l'enseignement en santé concerne l'acquisition de compétences - plutôt que d'un simple savoir - et leur évaluation. La simulation en santé fait partie des outils pédagogiques permettant de satisfaire cet objectif. En effet, elle permet la transmission d'un savoir opérationnel, tant par l'acquisition de compétences techniques que non techniques. Elle peut aussi s'intégrer dans l'évaluation de telles compétences.

Présentation du dossier Pneumologie N°100

La Pneumologie est une spécialité très large comprenant en autre les pathologies infectieuses, tumorales, inflammatoires, génétiques, et thrombo emboliques. Après des décennies où des efforts importants ont été fait pour mieux caractériser et phénotyper les maladies, les nouvelles thérapeutiques sont arrivées en force profitant des progrès fantastiques ces dernières années dans le domaine notamment des thérapeutiques ciblées.

Immunothérapie et cancer bronchique

Le cancer du poumon est le deuxième cancer le plus fréquent chez l'homme parmi les tumeurs solides et le troisième chez la femme. Avec une survie à 5 ans estimée à 15 % et 33 000 morts en 2018, c'est de loin le cancer le plus létal en France, souvent diagnostiqué à un stade avancé et inopérable. Les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) représentent 85 % des cancers pulmonaires et sont majoritairement liés à une intoxication tabagique. Plus rarement, les CBNPC peuvent résulter de mutations génétiques activatrices. Le développement récent de thérapies ciblées de type inhibiteurs de tyrosine kinase a transformé le pronostic de ces patients en permettant des réponses prolongées avec un maintien de la qualité de vie.

La mucoviscidose en 2020

La mucoviscidose est la maladie génétique grave la plus fréquente dans la population caucasienne avec une prévalence d'environ 1/4 900 naissances. En France, elle bénéficie d'un dépistage néonatal systématique et touche environ 7 500 personnes. Cette pathologie est liée à des mutations du gène codant pour la protéine cystic fibrosis transmembrane conductance regulator (CFTR) qui est un canal ionique transportant des ions chlorures et bicarbonates à la surface des cellules épithéliales. La mucoviscidose est une maladie multisystémique mais le pronostic est lié à l'atteinte respiratoire, qui est responsable de plus de 85 % des décès chez les patients mucoviscidosiques.

Bonnes pratiques pour la prise en charge de la maladie veineuse thrombo-embolique - Entretien avec Olivier Sanchez

Quelle est l�??incidence des maladies Thrombo Emboliques en France en 2020 (EP et TVP) ? En France, elle est de l'ordre de 160 cas pour 100 000 habitants répartis entre un tiers d'embolie pulmonaire (EP) et deux tiers de thrombose veineuse profonde (TVP). Cela représente environ chaque année en France 30 à 35 000 hospitalisations pour embolie pulmonaire. L'incidence de l'EP avec ou sans TVP demeure stable ou augmente sensiblement ces vingt dernières années alors que celle de la TVP isolée a significativement baissé. L'incidence augmente très sensiblement avec l'âge. L'âge moyen au diagnostic était de 68 ± 17 ans dans une étude épidémiologique française.